Éric Hermblast

Eric Hermblast, né le 10 mai 1981, s’annonce comme Grand Voyageur mais réside en France et ne bouge pas tant que ça. A propos des voyages, il considère que c’est l’occasion de « se modifier la flore intestinale », de « souffrir sans s’en rendre compte » et de « s’étourdir en changeant momentanément ses gestes et ses habitudes », ce qui, en somme, déclare t-il froidement, est le lot commun et ordinaire de tout un chacun, sauf ceux qui s’en rendent compte et voudraient y résister.

Il se définit aussi lui-même comme l’affreux jojo de service et l’explique par : « Il faut toujours un provocateur, et mieux vaut savoir qui c’est ». Il se prétend aussi philosophe cynique. Dans la réalité des faits, il n’est ni cynique, ni chahuteur, ni intempérant, et se révèle bon camarade, sérieux et de parole, selon tous les témoignages.

En littérature, il voue une admiration sans bornes à Rabelais, qui pour lui reste une énigme psychologique jamais éclairée par les nombreux travaux qui lui furent consacrés ; il en retient qu’après avoir été ambassadeur ecclésiastique à Rome, Rabelais préféra publier des best-sellers auto-édités en se créant de très nombreux ennemis acharnés, mais sans tomber dans des dénonciations à clefs comme Dante, qui vécut deux siècles avant lui. La maxime « Fay ce que vouldras » des thélémites lui semble plus que de la sagesse, et une propédeutique globale pour tout questionnement sur le sens de la vie.

Auteur chez Eclosion des Contes de Gondo Goffo, ce qu’il présente comme un “aimable amphigouri”, il justifie ses vues par des tirades sur la vie dans les égoûts, “un lieu très calme où il ne se passe jamais rien, sauf par échos violents venus d’ailleurs”. Il prétend que Gondo Goffo : « Est infiniment spirituel, bien que confronté à la vie des viscères, ces entités qui ne connaissent que la petite enfance pour s’exprimer avec joie et sans culpabilités. »

Il se refuse à donner des éléments d’information sur sa personne ou à trop se manifester, assurant que pour vivre heureux il faut rester caché, et priant le rédacteur de ces lignes d’ajouter « tel l’étron roulé, en puissance de manifestation ». Et après, laissons lui le mot de la fin : « Si Zuckerberg ou les dresseurs de fiches veulent tout savoir de moi, pas de problème, je le publierai moi-même sur Amazon. » Dont acte, perd sixte et cygne (un gros canard blanc).

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